Commençons par deux bonnes nouvelles concernant la revue.
Accromath a reçu une médaille d’or au Summit International awards et une mention spéciale lors du dévoilement du récipiendaire du Prix d’Alembert 2010. Le Prix d’Alembert, créé en 1984 par La Société mathématique de France et remise aux deux ans, récompense des personnalités dont le travail élargit le champ des mathématiques ou dont l’action permet de diffuser la connaissance des mathématiques. Voici le compte rendu du jury.
Le prix d’Alembert est attribué cette année à A. Alvarez, E. Ghys et J. Leys, pour leur film « Dimensions… une promenade mathématique » et le site web associé. Les qualités graphiques et artistiques de l’oeuvre, la simplicité avec laquelle les concepts géométriques sont introduits, ont rapidement fait connaître ce travail dans le monde entier. Le nombre croissant de traductions témoigne en effet du succès international de cette remarquable réalisation.
Une mention spéciale est accordée à Accromath, revue canadienne de mathématiques, pour ses travaux en direction de l’enseignement. La qualité pédagogique des articles abordant notamment l’usage des mathématiques dans le monde contemporain ont particulièrement retenu l’attention du jury.
Dans ce numéro
On serait porté à croire que dans un domaine particulier, la géographie ou les rapports financiers par exemple, les chiffres ont tous autant de chances d’être premier chiffre significatif d’un nombre. Dans son article Apprendre à frauder ou à détecter les fraudes?, Christiane Rousseau nous explique que ce n’est pas le cas et que les fraudeurs devraient se soumettre au moins à cette loi. Dans Le triangle de Reuleaux, elle nous présente des formes géométriques qui comme le cercle ont une largeur constante ainsi que quelques-unes des applications qui sont faites de ces formes géométriques.
Dans La formule de Pick, Isabelle Jalliffier-Verne et Marc Laforest nous donnent un bel exemple de construction d’un savoir mathématique en décomposant un problème complexe en problèmes simples. Dans Un polynôme pour les noeuds, Jean Guérin et Marc Laforest nous donnent un autre exemple de construction d’un savoir mathématique en montrant comment il est possible de classifier les noeuds en leur associant un polynôme de Conway-Alexander.
Le grand mathématicien de ce numéro est Pythagore. Mais comment donc est-il parvenu à l’énoncé de son fameux théorème? Dans Sommes à la sauce pythagoricienne, Bernard Hodgson nous présente quelques-unes des démonstrations qui ont été faites de ce théorème.
Dans la Rubrique des paradoxes, Jean-Paul Delahaye nous présente « Les deux enveloppes d’Amandine », ce sont deux enveloppes identiques dont l’une contient une somme d’argent et l’autre contient le double. Comment choisir?
Bonne lecture!